Vidéos. Le pompier brestois passe des flammes à la banquise
Brest – Modifié le 22/07/2016 à 16:50 | Publié le 22/07/2016 à 10:47
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En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C. En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C. | Association L’âme bleue
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Aourell GUIVARCH-TONNARD.
Laurent Marie a les yeux qui pétillent. Fin août, ce pompier brestois sera sous la glace du Groenland, où il nagera en apnée avec des narvals, orques, morses et ours blancs. Entretien.
Vous partez au Groenland fin août… Qu’allez-vous y faire ?
J’y vais pour le projet d’exploration Lost worlds, monté par Evrard Wendenbaum. On va tourner des images – aériennes, sous-marines et terrestres – de la vie polaire. Narvals, orques, morses, ours blancs… L’idée est de faire rêver et de sensibiliser par la beauté des images. Pour moi, il n’y a pas de science sans émotion.
En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C.
Concrètement, quel est votre rôle ?
Je filme et prends des photos en apnée. J’irai aussi immerger des micros pour des enregistrements sonores. C’est pour cela qu’Evrard m’a invité. On rentre en septembre, et le film sortira en décembre.
Découverte : en apnée sous la banquise
Pourquoi plonger en apnée ?
L’avantage de l’apnée, c’est la discrétion. On gagne en proximité avec la mer. Les narvals et les morses sont chassés, et il demeure chez eux une crainte de l’homme. Au Groenland, où l’eau est entre -1 °C et 4 °C, je peux plonger jusqu’à une trentaine de mètres de profondeur en apnée.
En Arctique (Nunavut canadien, village de Qikiqtarjuaq), en hiver, la température de l’air est entre -30°C et -40°C, et celle de la mer est -1,8°C.
Combien de temps pouvez-vous rester sous l’eau ?
Mon record statique (en piscine), est de 6 minutes et 14 secondes. Je m’entraîne toujours avec le club GMAP de Brest, mais aujourd’hui, je ne suis plus du tout dans la performance. L’apnée est simplement un vecteur pour mettre en lumière les merveilles de la mer. En mer, je peux rester 2 à 3 minutes sans respirer.
Vous avez déjà participé à ce genre d’expéditions…
Avec mon association, L’âme bleue, on a organisé cinq expéditions : deux en Antarctique, trois en Arctique. L’été dernier, nous sommes allés à l’ouest du Groenland, qui est plus habité que l’est, où je vais cette année. Là, je vais découvrir le Renland, le plus grand fjord du monde !
Avec son association L’âme bleue, Laurent Marie a déjà effectué plusieurs expéditions en Antarctique.
Qu’est-ce qui a provoqué cette soif d’icebergs ?
Il y a six ans, j’ai fait de l’apnée au Cap Horn avec des amis. J’ai nagé au bord d’un glacier, c’était quelque chose de très fort. Les formes des glaciers… c’est comme un voyage sur la Lune. Sous la banquise, ça paraît angoissant, mais c’est un instant de pure liberté…
Avec son association L’âme bleue, Laurent Marie a déjà effectué plusieurs expéditions en Antarctique.
Votre meilleur souvenir ?
Nager avec les baleines ! Elles sont mystiques, pacifiques et majestueuses. J’ai passé quatre heures avec des baleines, dans une eau à température négative. Elles s’approchaient et se mettaient sur le dos, ce qui est un acte de socialisation, un peu comme les chiens qui demandent des caresses. C’était… fou !
Avec son association L’âme bleue, Laurent Marie a déjà effectué plusieurs expéditions en Antarctique et en Arctique.