Rencontre avec l’ours blanc

Ce récit est dédié principalement à Gaspard.
Toute l’équipe lui souhaite un très joyeux anniversaire!
Nous l’embrassons très fort.

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Vendredi 4 septembre,
Ce matin à 4h, le moteur du bateau donne le signe du départ. Nous quittons la petite baie où nous étions mouillés. Cap vers le nord.
Quelques minutes après notre départ, Kathy, notre passagère Inuit, nous signale la présence d’un ours qui dort sur la banquise. Nous approchons, l’ours se met à l’eau et s’éloigne.
J’ai le temps de prendre quelques photos. Kévin envoie son drone qui survole l’animal. Celui-ci nage très vite et s’éloigne de nous.
(L’ours blanc que nous avons aperçu est un mâle, il peut peser jusqu’à 800 kg et mesurer 2,50m. Il est capable de nager longtemps, de traverser des bras de mer, il est très endurant.)
En fin de journée, j’ai à peine terminé d’écrire dans mon cahier qu’un autre ours polaire est en vue. Je m’équipe rapidement, il est très proche du bateau. Patrick et Laurent s’équipent pour plonger, Kévin met son drone en route, mais cela semble déjà trop tard, il a disparu…
Joël

Avec Patrick, nous sommes dans l’eau et nageons discrètement à sa rencontre… Peu à peu, nous approchons, l’espace qui nous sépare de lui se réduit. Mais il nous a repérés… Il se retourne pour nous garder à vue. Il entretient une distance de sécurité, nous sommes à 50 m. Son souffle résonne sur la surface de l’eau. Malgré ces 50 m, nous nous sentons très proches de lui.
De chaque côté, des falaises riches en minerais plongent dans ce fjord ; la lumière du soleil baisse et colore cette roche d’un rouge orangé… Sous l’eau, le bleu est sombre et je vois déjà dans le viseur le contraste de la fourrure de cet ours. Sous nos palmes, une profondeur de 300m. En quelques secondes, je prends conscience de l’ensemble de cet environnement et de ce que nous sommes en train de vivre….
Mais l’ours, ce grand prédateur du cercle polaire, est dans son environnement. Nous ne représentons pas une menace. Il nous distance peu à peu et nous met face la médiocrité de notre capacité d’endurance.
Avec Patrick, nous montons sur un glaçon pour voir disparaitre l’animal… Kathy rigole, elle nous prend pour des pingouins.
Il est temps de rejoindre sa famille, des amis d’Eric, dans le village de chasseurs.
Un fois à bord, nous regardons les images tournées par Kévin.
Laurent

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