Aujourd’hui au village, il y a une compétition de pêche.
Dans l’après-midi, nous voyons des Inuits sortir de leur maison pour se rendre sur la banquise. A l’aide de tarrières, ils creusent des trous dans la glace. Par endroits, son épaisseur fait plus de 2 mètres.
A 6pm, un coup de feu retentit. C’est le début de la compétition. Toute la communauté et toutes les générations sont mobilisées. C’est l’effervescence sur la banquise. Notre grand-mère de 98 ans est là. Nous apercevons aussi des jeunes enfants portés sur le dos des femmes.
A la manière de Nanouk dans le film de Flaherty, les Inuits pêchent à l’aide d’un fil de nylon enroulé autour d’une cuillère en bois ou d’un simple bâton. Ils descendent des cuillères au fond de l’eau pour attirer aux hameçons des « canaillous », sorte de poisson chat.
C’est une bonne occasion pour faire connaissance et pour discuter.
J’échange avec Debora qui ne vit pas ici. Elle me raconte des histoires fascinantes de narvals et de bélugas.
Plus tard, Emilie avec ses quatre enfants m’apprend à pêcher. Je me prends les doigts dans les hameçons. Nous rigolons…
En quelques jours, nous commençons à créer des liens. Le froid printanier nous berce dans un rythme lent.