Un nouveau collectif rassemble des habitants du territoire qui ont en commun la préservation de la mer, des océans et du littoral. Ensemble, ils veulent partager des initiatives.
L’initiative
Quel est le point commun entre Sophie Ladame, navigatrice et artiste peintre ; Laurent Marie, pompiers et apnéiste polaire ; Frédéric Habasque, surfeur et ramasseur de déchets sur les plages et Valentine Ribadeau-Dumas, qui a quitté son emploi dans la finance pour rejoindre une station de recherche scientifique marine ?
Toutes ces personnalités de Saint-Malo et de la Côte d’Émeraude partagent une même passion pour l’océan et sont unies par la volonté de le protéger.
Hier matin, douze de ces aventuriers étaient réunis en marge de la Route du Rhum, pour présenter leurs initiatives. Des gestes tout simples, comme des grandes expéditions en lien avec la mer.
Ne pas rester les bras croisés
« Saint-Malo est une terre d’expédition. Nous avons voulu savoir où en était cet esprit d’aventure et redonner à notre territoire ce caractère pionnier », détaille Marie Dautzenberg. La jeune femme a lancé, avec d’autres, le nouveau collectif Les Vagues.
Ce groupe a été créé il y a quelques mois avec l’idée de rassembler cette jeune génération qui ne veut pas rester les bras croisés à regarder les océans se polluer et la terre se dégrader.
« Il est tentant de se contenter de partager des articles alarmistes sur les réseaux sociaux. Mais c’est encore mieux de sortir de chez soi et d’aller plonger ou observer cette mer qui s’offre à nous », défend Marie.
Aujourd’hui, le collectif, qui se définit comme « un mouvement de mobilisation citoyenne entrepreneurial », compte une vingtaine de consciences.
Des artistes, des designers, des citoyens, des scientifiques, des intellectuels, des entrepreneurs, des acteurs du digital…
« Des personnes convaincues que le siècle dont on sort était celui de l’industrie et de l’exploitation. Nous entrons dans un nouveau siècle d’exploration. Le moment de se remobiliser est venu. Le collectif Les Vagues s’inscrit purement dans cette démarche en aidant ces personnes à mettre leur énergie, leurs ressources, leurs compétences et leurs moyens en commun », poursuit Marie Dautzenberg.
Ensemble, ils espèrent lancer des projets innovants et structurants.
Durant la rencontre de lancement hier matin, Servane Escoffier est venue parler du paradoxe que connaissent bien les navigateurs.
« Les bateaux sont une catastrophe naturelle »
La voile apparaît comme un sport propre par nature. « En réalité, les bateaux sont une catastrophe naturelle dès lors qu’ils sont construits. Les Ultimes, pour être si rapide, utilisent des matériaux très polluants. Si on était cohérents, on ne ferait pas ça. »
Mais les skippers apparaissent aussi comme des témoins privilégiés de cette pollution des mers. « Nous voyons des eaux de plus en plus polluées. Cela nous aide à faire de petits gestes pour agir à notre échelle et à être des ambassadeurs de ce changement. »